JMISA AMERIQUE DU SUD

AU PAYS DES VOLCANS

Samedi 9 février 2012

 

Le 29 janvier nous sommes au Chili. Nous passons 2 jours à Puerto Varas, jolie ville touristique au bord du lac Llanquihue, d'origine germanique vu le style, l'architecture et le nombre de noms allemands de beaucoup d'hôtels, restos, boutiques… En face, au bout du lac se dresse le magnifique volcan Osorno. Après renseignements pris à l'office de tourisme, nous apprenons qu'il y a une route pour y accéder. Ca monte énormément mais une fois arrivés à la station de ski quelle vue ! C'est un de nos plus beaux bivouacs, au pied du volcan, le lac en contrebas entouré de montagnes. Quel luxe cet endroit !

 

  

             

 

 

                                    

 

 

Le lendemain, ascension des pentes du volcan Osorno, nous marchons dans des pierres de lave très légères, à chaque pas on soulève une fine poussière noire, ça crisse sous les pieds. Il fait un temps splendide, le sommet se détache sur un ciel bleu, on arrive jusqu'au glacier, dernière limite pour nous, faute de matériel adapté (crampons piolets…). La vue est fabuleuse, on surplombe le lac, la vallée les sommets et droit devant on peut admirer les seracs et les crevasses béantes.

 

                      

 

 

 

 

                                    

 

 

 

Deux jours plus tard nous passons la frontière au paso cardenal non loin du volcan puyehue. Ce volcan est entré en éruption en 2012. Pendant des dizaines de kilomètres c'est un spectacle de désolation !

Des millions de tonnes de cendre et de roche blanche se sont déversées détruisant toute la forêt sur  des milliers d'hectares. De loin on dirait un paysage de neige, ce n'est que poussière blanche et cendre. Le paysage semble figé dans l'instant, tout est blanc et d'un calme fantomatique. La cendre recouvre encore le sol et encombre les fossés le long de la route. Les troncs d'arbre ont l'air de surgir d'un long sommeil, tout engourdis et poussiéreux. On se croirait sur une autre planète.

 

 

            

 

            

 

 

          

                           

 

 

Le 6 février nous arrivons dans un surprenant petit village thermal  à 2000 m d'altitude, Copahue, situé au pied du volcan du même nom. Moins impressionnant que son collègue Osorno de par sa forme il crache  néanmoins sans répit une épaisse vapeur blanche qui forme de beaux nuages juste au-dessus de ces monts. Il est entré en éruption il y a quelques semaines et ce fut spectaculaire, au dire des habitants des villages  environnants. L'accès y est limité, Jean-Marc est monté au plus haut jusqu'à la zone de sécurité, 3 km avant  le sommet, au-delà c'est dangereux.

 

                       

 

 

L'établissement thermal de Copahue fonctionne de décembre à avril comme tout l'ensemble du village d'ailleurs qui est fermé le reste du temps car pas du tout accessible, il y a 4 m de neige tout l'hiver.

C'est vraiment loin de tout il faut y venir exprès mais cet établissement thermal est réputé pour la qualité et la  diversité de ses eaux thérapeutiques très minéralisées, soufrées, ses vapeurs boues et algues en font un centre de soin exceptionnel connu depuis 153 ans.

 

Nous avons pu nous tremper dans la laguna verde qui, comme son nom l'indique, est très verte. Après une brève visite médicale (prise de tension), nous nous détendons dans une eau à 34º, on se voit pas dedans par contre. Pas plus de 20 minutes, c'est un concentré hyper actif, radio actif…

 

 

 

              

 

 

 

          

      

 

                                                

 

Une heure après, (ça calme bien), immersion dans la laguna del chancho après s'être  enduit d'une boue grise et quelque peu nauséabonde qu'on laisse un peu sécher. Près d'un mètre de fond et quelques bulles bouillantes viennent nous lécher le postérieur ce qui nous fait rire bien sûr. On se demande comment ils font les autres pour rester imperturbables, nous on fait que bouger. L'eau et à 35º, c'est super agréable. Après il faut enlever la boue qui colle quand même un peu… l'odeur aussi ! Par contre peau douce garantie.

 

 

 

               

 

 

                    

 

Après ces durs moments d'intense activité, nous allons voir le "salto del agrio" à quelques km de ripio. C'est une  superbe cascade, une curiosité de plus dans ce paysage étrange et désertique.

 

                         

 

 

 

                 

 

 

Samedi 9 février nous nous trouvons actuellement dans une petite ville d'Argentine sur la route 40, Chos Malal, coincés depuis 2 jours. La mythique route 40 a été emportée sur plusieurs centaines de mètres par des pluies diluviennes. Tous les jours nous passons au commissariat pour avoir des informations. Si la situation ne s'arrange pas il nous faudra faire un détour de plus de 800 km pour rejoindre Mendoza !

Le voyage continue.

 

 

La photo du jour

 

                    



09/02/2013
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