JMISA AMERIQUE DU SUD

NOUS VENONS DE FETER PAQUES

UNE PARENTHESE DANS NOTRE VOYAGE

 

Samedi 23 mars 2013

 

Si on allait à l'île de Pâques ? On est au Chili, c'est une île chilienne. Sur la carte ce n'est pas très loin. Hum, 3800 km, en plein milieu de l'océan Pacifique, ah oui quand même ! Donc à Vina del Mar, nous passons à Lan Chile, (Air France chilien en fait) pour prendre des renseignements concernant ce voyage. Quelques jours plus tard nous faisons entièrement confiance à l'hôtesse, nous  réservons nos billets d'avion pour un séjour du 18 au 23 mars, tout compris, hébergement et excursions, elle s'occupe de tout.

 

Le 17 mars nous partons d'Iquique, dans le nord du Chili. Un premier avion jusqu'à Santiago, 2 heures 30 de vol puis Santiago Île de Pâques, 5 heures de vol. 

 

IORANA (bonjour rapa nui)

 

Mardi 18 mars nous foulons la terre des Moaï et sommes à l'île rapa nui. La chaleur nous surprend, surtout l'humidité (70 %). Un petit bus nous amène jusqu'à notre hôtel , on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre ! OUAOUH ! On découvre un endroit paradisiaque… Des palmiers, des cocotiers, des fleurs tropicales, l'océan  pacifique au fond du jardin ; l'hôtel en pierre et bois super décors et meubles exotiques bien sûr, terrasses, baies vitrées, tout ouvert vu le climat , le Vai Moana que l'on recommande vivement. Ca sent la douceur de vivre ici. Maintenant notre chambre, c'est le rêve exotique ! De plain pied, au milieu des cocotiers et des hibiscus. Ca fait vraiment vacances ! (oui je sais, avant c'était quoi ?) Quel dépaysement. Ca ressemble à une île polynésienne et en plus il y a ces statues de pierre, les moaï.

 

        
 
        
 
 

Le premier contact en ces lieux est très positif, de plus, l'accueil de nos hôtes s'avère chaleureux. Nous ne connaissons pas grand chose sur Rapa nui si ce n'est qu'elle fait partie du Chili et qu'elle est  entourée de mystères. Ses premiers habitants sont arrivés des îles de Polynésie près de 4000 km plus loin entre 600 et 900 ans après J.C. Ici on dit Rapa nui et ses habitants sont les rapanui (prononcer rapanouille).



 
 
        
 
 

"Te Pito O Te Henua" est le nom d'origine qui signifie le nombril du monde, vu sa situation géographique. Un petit bout de terre au milieu de l'océan pacifique , on se disait qu'on n'avait jamais été aussi loin de tout. Près de 5500 habitants, la moitié rapanui, le reste chiliens et quelques "étrangers" dont des tahitiens et  marquisiens. C'est marrant, comme on est français, les insulaires s'imaginent que l'on vient de Tahiti. C'est à 4000 km de l'autre côté.  La langue officielle est le castillan, les insulaires parlent le rapa nui, une langue polynésienne entre le  tahitien et le maori néo-zélandais (quelle jolie langue pleine de soleil et douce…) 



 
 

L'île est très verdoyante vu le climat, il n'y a pas énormément d'arbres, si par endroit des eucalyptus, cocotiers, palmiers, bananiers, on croirait qu'il y a du gazon partout. Il y pousse quelques fruits, petites bananes succulentes, ananas très bons, goyaves, mangues, noix de coco…

 

Née d'éruptions volcaniques successives, l'île est très intéressante à parcourir, il y a d'innombrables grottes, (il y a 50 ans, quelques insulaires vivaient dans ces grottes) tunnels de lave, roches volcaniques.

 

 

Dès notre première excursion nous pouvons voir des moaï. Visite de la carrière où les tailleurs de pierre  sculptaient ces statues vénérées, Rano raraku. Il reste plein de ces monstres de pierre inachevés. Nous déambulons dans ces sites archéologiques, c'est impressionnant de voir ces ruines, ces plateformes qui supportaient les moaï et contiennent encore des ossements humains. De ces géants de pierre, ceux qui sont debout ont été remis "sur pied" par des équipes d'archéologues car ils ont été détruits et mis à terre pendant les guerres tribales. C'est fascinant de voir ces corps  et ces  têtes qui ont fait couler beaucoup d'encre, face contre terre. Surtout quand on voit les outils qu'ils avaient pour créer ces géants, de simples cailloux. Parmi les merveilles de l'île il y a aussi beaucoup de pétroglyphes, des ruines de maisons rapanui, des  cratères de volcans dont celui de rani kau, au fond c'est une lagune et la vue est fantastique de là-haut.


 
         
 
 

Tous les moaï érigés sur cette île sont la représentation des chefs de tribu ou des guerriers les plus valeureux. Ils ont tous le visage tourné vers la terre pour protéger leur tribu. La pierre rouge que l'on voit sur leur tête n'est pas un chapeau mais leurs cheveux coiffés avec une sorte de terre glaise (pukao). Il existe différentes tailles de moaï, de 2m à 21m. Au fil du temps les statues s'affinent.



 
           
 
 

Un coucher de soleil au pied des moaï à Hanga roa, ça ne s'oublie pas ! il y a pas mal de monde pourtant on n'entend que le bruit des vagues, c'est un grand moment, le temps semble suspendu…

 

 
          
 
         


Un petit bain à la plage d'Anakena ? L'eau est à température idéale et tellement transparente. En fait, il n'y a que deux plages où l'on peut se baigner, plus 2 ou 3 vasques car l'île est entourée de rochers et les vagues sont énormes, c'est le paradis des surfers. 

 


Dans la culture rapa nui, il est un lieu très important pour les insulaires c'est Orongo, au bord du cratère du volcan Rano kau. En face,  trois petits îlots Motu nui. C'est vers la fin du XVIIe siècle que nait la compétition de l'homme-oiseau.

 

A cette époque, l'île vit une crise sans précédent, manque de nourriture, guerres entre les différentes tribus, c'est l'anarchie. Il faut trouver un moyen de rétablir tout cela. C'est aussi à cette époque que les moaï sont renversés et détruits. Le peuple ne croit plus en leur protection. Les chefs et les prêtres trouvent alors une solution dans un  exploit physique. L'homme qui gouvernera l'île et tous ses habitants sera désigné comme suit : Chaque chef de tribu choisi son meilleur candidat pour participer à la course et le représentera. Le concurrent doit ramener de l'île Motu nui un oeuf d'oiseau (de sterne fuligineuse), donc nager 2 km avec l'oeuf intact à l'arrivée bien entendu. Celui qui réussit l'exploit donne pouvoir à son chef pour gouverner l'île pendant un an. Cet évènement donnait lieu à des festivités durant un mois et était très attendu . D'où l'importance de l'homme-oiseau qui depuis cette époque fait partie intégrante de la  culture rapa nui. Il est représenté par un homme accroupi à tête d'oiseau tenant un oeuf dans sa main.

 
 
            
 
 
    Les ilots qui se trouvent à plus d'un km et demi où la compétition de l'homme-oiseau avait lieu
 
 

La principale ville est Hanga Roa où vit 95 % de la population. C'est plutôt un gros village très tranquille, touristique bien sûr, c'est l'unique endroit pourvu en eau courante et électricité d'ailleurs. Il y a beaucoup de restaurants, boutiques de souvenirs,  mais l'ambiance reste très sereine comme ses habitants qui sont hyper tranquilles. C'est la vie sur l'île, on n'est pas trop  speedés ici.

 

La veille de notre départ nous faisons une rencontre très intéressante, Mara Oro  est un authentique descendant des rapanui. A la fin du 19º siècle il ne restait plus que 101 habitants, la siphylis et la tuberculose amenées par les occidentaux décimèrent tout le reste de la population. Il était très fier de nous montrer ce vêtement un peu usé par le temps car 15 générations l'ont porté avant lui. Il met 2 semaines pour achever cette sculpture qu'il revend par la suite aux touristes. Elle était malheureusement beaucoup trop volumineuse pour nous qui n'avons pas trop de place. Sur ces conseils nous partons à l'unique prison de l'île, qui n'héberge que 10 prisonniers, pour acheter un souvenir beaucoup plus petit. Tout l'artisanat qui est vendu ici est fabriqué par les  prisonniers.



 
 
         
 
 
          
 
 

Nous ne pouvions pas bien évidemment quitter Rapa nui sans un souvenir bien d'ici et impérissable. Un vrai tatouage rapanui. L'homme-oiseau pour Jean-Marc et pour moi l'hibiscus, j'adore cette fleur du soleil !

 

 
         
 

Ce petit bout de terre en plein milieu du pacifique… On dit que l'île de Pâques ensorcèle, on veut bien le croire.  Dès qu'on arrive ici on s'imprègne de cette ambiance, on se sent un peu d'ici, il faut penser à repartir. Nous sommes carrément sous le charme de la douceur de vivre et l'amabilité, la simplicité des insulaires.

 
 
       
 
     
 
     
IORANA (qui signifie également au revoir)




24/03/2013
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